jeudi 2 avril 2020

Le livre au Moyen Âge 2/2

> Culture des arts visuels (2.CV)

2. Collèges et universités : la nécessité de diffuser des textes

Les premières grandes universités européennes apparaissent à partir du XIIème siècle. Les célèbres universités de Bologne en Italie, d’Oxford en Angleterre et de la Sorbonne à Paris datent de cette époque.
Cours de droits à l'université (XVème siècle)





















Pour les besoins des étudiants, ces universités mettent en place le système de la pecia. Ce sont des cahiers qui, une fois rassemblés, forment un exemplar, un ouvrage complet. Ces cahiers sont loués séparément par des libraires (appelés stationnaires) aux étudiants qui les recopient eux-mêmes pour les besoins de leurs études.

Stationnaire et pecia annotés













La demande d’ouvrages est de plus en plus grande. Les titres publiés ne sont plus uniquement religieux, mais historiques, juridiques, philosophiques ou scientifiques. Ces copistes liés à l’université ne sont donc pas des moines, mais souvent des étudiants pauvres qui travaillent pour financer leurs études. 

Plus pratique et moins chère que le parchemin, l’utilisation du papier est généralisée depuis 1250. Les styles de calligraphie sont de plus en plus variés et les langues vulgaires (les langues d’usage qui se distinguent du latin) sont utilisées pour la rédaction des ouvrages. Tous ces facteurs favorisent une grande diffusion du livre avant même l’apparition de l’imprimerie de Gutemberg.

Moulin à papier (XVème siècle)





















3. L’évolution graphique de la lettre
L’accélération du rythme de copie transforme peu à peu les formes graphiques des lettres. L’écriture se serre pour gagner de la place. Large et ronde, la lettre devient étroite et gagne progressivement en hauteur.

TP. d’écriture : se familiariser avec l’Onciale, la Gothique Primitive et la Textura





Sources : Le Livre, de Stéphane Darricau (Éditions Pyramyd / CNDP, 2004) - L’écriture et son dessin, de René H. Munsch (Éditions Eyrolles, 1960) - julien.chazal.free.fr - Wikipédia