mercredi 1 juin 2016

Exposés n°3 & 4

> Culture des arts visuels (1.CV)

Voir les exposés n°1 & 2 ici.
Voir la fiche de cours .

Exposé n°3 : Romantisme et Réalisme (19e siècle)          
(Axel Amato, Jérôme Blaise, Laura Marin) 

Le Romantisme
Le Romantisme est un mouvement artistique, culturel et littéraire européen, en rupture avec le Néo-classicisme. En effet, les peintres romantiques ont le goût de la nature, de la solitude, de la spiritualité. Ils témoignent de ce qu’ils observent quand ils voyagent et sont souvent engagés politiquement.

Francisco de Goya, El tres de mayo, 1814 (huile sur toile, 347 x 268 cm)
Ce tableau traite d’une révolte espagnole face aux troupes napoléoniennes. Cette révolte est matée dans le sang et le tableau montre des résistants que l’on fusille. Des soldats de Napoléon sont représentés au premier plan, à droite du tableau, bien alignés. Ils représentent l’ordre et la répression militaire. À gauche, on aperçoit un entassement de corps. Un personnage lumineux se détache au milieu de ce tableau sombre. Il lève les bras au ciel, en croix, avant d’être fusillé. Cette position rappelle celle du Christ sur la croix, le personnage est donc représenté comme un martyr. Au dernier plan du tableau, on aperçoit un palais dans la nuit noire, ce qui renforce le côté sombre de l’ensemble.




Le Réalisme
Les peintres réalistes décrivent la vie quotidienne en France. Ils montrent les différences sociales et la pauvreté qui existent en cette période contemporaine de la première Révolution industrielle (qui porte essentiellement sur la réorganisation du travail).

Jean-François Millet, Des glaneuses, 1857 (huile sur toile, 110 x 83,5 cm)
On voit trois paysannes au premier plan qui ramassent du blé après le passage de la moissonneuse dans les champs. Elles se baissent et sont très courbées dans un mouvement qui cache leur visage. Le ciel est nuageux, les couleurs sont vertes, jaunes et brunes. À l’arrière-plan, au fond, on aperçoit un personnage à cheval qui n’effectue pas de tâche. C’est une distance physique qui symbolise la distance sociale entre ces deux classes de travailleurs. Ainsi, il y a trois classes sociales hiérarchisées qui sont évoquées dans ce tableau. Le surveillant, les moissonneurs et les glaneuses (en bas de l’échelle). Témoin de son époque, Jean-François Millet a choisi de représenter les conditions de travail des glaneuses.


Le groupe propose un autre tableau de Jean-François Millet, plus métaphorique : La mort et le bûcheron, peinte en 1859 (huile sur toile, 77,5 x 98,5 cm).




Exposé n°4 : Impressionnisme (19e siècle)          
(Badra Begnane, Guillaume Simorre)

L’impressionnisme
Les impressionnistes sont un groupe d’artistes qui peignent en dehors des règles officielles, en opposition à l’art académique. Dans un premier temps, ces peintres ne sont pas très appréciées des critiques et du public. Ils décident alors d’organiser des expositions indépendantes. Le terme « Impressionniste » vient d’un critique d’art, qui, après avoir vu une de leurs expositions, et notamment le tableau Impression, soleil levant de Claude Monet, leur donna le qualificatif d’Impressionniste. Petit à petit, le « Salon des refusés » prend de l’ampleur et est de plus en plus accepté et soutenu par d’autres personnalités, comme Émile Zola par exemple.


L’impressionnisme n’aurait pas pu émerger sans la deuxième Révolution industrielle (celle des inventions techniques et des usines de fabrication). En effet, la création du tube de peinture souple et solide, mais surtout transportable, permet à l’artiste de peindre en pleine nature, sur le motif. Il sort de son atelier et est à son tour le témoin direct de son environnement.

Aussi, l’invention de la photographie est une influence majeure pour les impressionnistes. Une photographie fige un instant présent et capte la lumière. Le peintre, lui, s’attache à rendre l’impression ressentie d’un lieu, d’une atmosphère. Il tente de peindre ce qu’il voit, l’instant présent, en toute objectivité, comme un cliché photographique. Lui aussi est témoin de son époque, « il traduit sur sa toile le sens des choses », mais s’intéressera plutôt aux univers calmes, joyeux, insouciants de la vie quotidienne.

La lumière est au centre de l’œuvre et les paysages prennent le pas sur les autres sujets. Sont privilégiés les motifs comme l’eau, les reflets, les ombres, le soleil, la neige. Il n’y a pas de contours, moins de dessins au trait et davantage de volumes obtenus par des mélanges optiques (les couleurs ne sont pas mélangées sur la palette, mais étalées côte à côte par petites touches à même la toile, comme les points de trame en imprimerie). Ce jeu de touche force le spectateur à s’éloigner du tableau pour le comprendre. Les académiciens de l’époque estimaient que ces tableaux étaient inachevés, que ce n’étaient que de simples esquisses.

À voir également : la série de peintures de la Cathédrale de Rouen, de Claude Monet, peinte entre 1890 et 1894.