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1. Le procédé artisanal : la taille-douceLa taille douce désigne les techniques d'impression en creux sur métal. Elle s’effectue principalement à l’aide de pointes sur du cuivre. Ces techniques permettent de graver des images précises et d'une grande finesse dans les valeurs et les hachures, ce qu'il était impossible d'obtenir sur une matrice en bois (graveur à connaitre : Gustave Doré).
Développée à partir du XVᵉ siècle, la taille douce sera le principal moyen de reproduction des images dans la presse, l’édition de livres, la fabrication de billets et de timbres jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle.
2. Le procédé industriel : l'héliogravure
Inventée dès la fin du XIXᵉ siècle,
l’héliogravure est l’adaptation industrielle de la taille douce. C’est
un procédé d’impression direct. La forme imprimante est un cylindre de
cuivre gravé en creux avec un diamant. Une fois l’impression terminée,
les cylindres sont recyclés en les replongeant dans un bain de cuivre
qui bouche les formes gravées.
Voici un schéma animé, suivi d'un petit film avant et après impression sur une rotative en héliogravure ⤵️
La
particularité de l’héliogravure est qu’elle impose un tramage de tous
les éléments, (photos, texte, aplats). Les
cylindres sont gravés de trames en petits creux plus ou moins profonds,
appelés "alvéoles". Plus l’alvéole est profonde, plus la quantité
d’encre est importante, et plus la teinte sera saturée. De ce fait, la qualité d’impression est assez limitée.
3. Dans quels cas choisir l’héliogravure ?
L'héliogravure n'est seulement utilisée que pour de très grands tirages, car la fabrication de la forme imprimante est coûteuse. Exemples : Paris Match (700 000 ex.), Télé 7 jours (2 500 000 ex.), catalogues de vente par correspondance, etc. L'impression de ces ouvrages étant progressivement remplacée par leurs versions en ligne, l'héliogravure est de moins en moins utilisées.