lundi 22 mai 2023

Le livre au Moyen Âge 1/2

> Culture des arts visuels (2.CV)

Pendant l’Antiquité, il y avait une grande activité autour des textes. Certains d’entre eux n’existaient qu’en un seul exemplaire, écrit par l’auteur lui-même. Beaucoup ont disparu, mais certaines œuvres sont devenues des classiques. Par exemple, on peut lire encore aujourd’hui l’Iliade et l’Odyssée, écrit par le poète Homère au VIIIe siècle av. J.-C.

1. La création d’ateliers de copies et la constitution de bibliothèques

Pour constituer des bibliothèques permettant d’étudier la religion, des scriptoria (ateliers de copie de manuscrits) sont mis en place dans des abbayes après la chute de l’Empire romain au Ve siècle.


Scribe face à son pupitre - Miniature du XVe siècle

Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) - Extrait

Ces scriptoria sont présents dans une grande partie de l’Europe (Irlande, France, Italie, etc.). Les styles graphiques des ouvrages sont donc assez variés, tant dans l’ornementation que dans l’écriture.

Évangéliaire - Irlande VIIIe siècle

Même si c’est le cas de la majorité d’entre eux, tous les textes copiés ne sont pas uniquement consacrés à la religion. Par soucis de cohérence, Charlemagne impose l’utilisation de la Caroline (ou Minuscule carolingienne) pour la rédaction de tous les documents administratifs et institutionnels de l’empire qu’il a unifié et sur lequel il règne.


Document administratif en Caroline - 801

Beaucoup de codes graphiques inventés à cette époque sont encore utilisés aujourd’hui. La composition du texte, les abréviations, les initiales, les passages importants mis en évidence, la numérotation des pages, etc.

Manuscrit de Renaud de Bar - 1300

Exercice : se familiariser et écrire un ou plusieurs mots en Caroline 


Sources : Le livre, de Stéphane Darricau (Éditions Pyramyd / CNDP, 2004) - Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) - Wikipédia