Problématique : L'art peut-il embellir le monde ?
Pouvoir : Être capable de / Avoir le droit de...
Embellir : Rendre plus beau
Le monde : L'ensemble des membres d'une société, d'un pays d'une région / L' humanité et son histoire
Période : XVI (16)e et XVII (17)e siècle.
Les rois de France :
Dynastie Vallois |
Le règne de ces derniers est marqué par la réforme de Martin Luther, puis de Jean Calvin en France : il dénonce les richesse accumuler par l'église et ouvre la voie au protestantisme.
La guerre de religion éclate alors entre Catholique et Protestant. Les conflits se multiplient, y compris au sein de la famille royale et les combats sont sanglants.
La nuit de la St Barthélemy (24 Aout 1572) les portes de Paris se ferme et les catholiques massacrent tous les dirigeants protestants de la capitale.
C'est dans ce contexte que se succèdent sur le trône les 3 fils de Henri II :
- François II - Charles IX - Henri III -
Ce dernier n'ayant pas de descendant il nomme son successeur Henri IV sur son lit de Mort.Dynastie Bourbon |
C'est lui qui d'abord protestant se convertira au catholicisme et rétablira la paix.
En 1598 il signe l'édit de Nantes qui autorise le culte protestant.
à sa mort en 1610, son fils Louis XIII n'a que 8 ans et c'est sa mère Marie de Médicis qui assure la régence.
Il reprendra les pleins pouvoirs en 1617, et sera accompagné dans son règne par le Cardinal de Richelieu. Jusqu'à la mort de ce dernier en 1642.
Le Cardinal de Mazarin prend le relais et sera Premier Ministre dès l'accession au de Louis XIV (Régence d'Anne d'Autriche)
Un résumé des guerres de religion en vidéo.
L'église ayant été déstabilisée par les guerres du XVIe siècle, elle tente de restaurer son faste et encourage un art au service de la foi. Un art fait d'émotion, de richesse et d'exubérance, vivant et grandiose, qui puisse s'opposer à l'austérité du protestantisme : LE BAROQUE.
Le Baroque :
Ce qualificatif n'apparait en fait qu'au XIXe siècle pour désigner l'art exubérant de la contre-réforme.
S'exprimant essentiellement dans la peinture, cet art cherche à convaincre, non par la raison, mais par les sentiments.
Guido RENI (1575-1642) :
Peintre italien, il travaille d'abord dans l'atelier de Calvaert à Bologne, avant de rejoindre ROME ou il travaille au coté de CARRACHE.
Riche d'émotion et de sensualité son travaille s'inspire du Caravage mais aussi de Raphaël.
Il réalise divers travaux pour le vatican, dont les fresques du palais Quirinal.
Il peint de nombreux portrait bibliques. Les saints représentés en buste, en train de prier, de lire ou d'écrire sont étonnants, non seulement pour leur réalisme physique, mais surtout par l'intensité et la pudeur des émotions qui les caractérisent.
Le CARAVAGE :
Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571-1610)
Le Caravage est particulièrement célèbre pour l'audace de ses compositions, son sens de la narration, le clair-obscur et son réalisme.
L'utilisation ingénieuse des ombres et des lumières accentue les contrastes.
Il vit avec les classe populaire et s'en inspire pour ses personnages (David - Bacchus...)
Dans ce tableau, la lumière attire notre regard sur la tête de Goliath et le torse frèle du jeune David. Son visage est perturbé, son expression entre la tristesse et la compassion.
De nombreux peintres vont alors s'inspirer de son travail donnant lieu au "Caravagisme".
Pierre Paul RUBENS (1577-1640) :
Né à Anvers d'un père Catholique, puis protestant, il redevient catholique à sa mort.
Il peint de nombreux sujet religieux mais explore également d'autres registres.
Comme beaucoup d'artistes désiraient le faire de son temps, Rubens partit plusieurs années pour l'Italie afin d'étudier les maîtres de la Renaissance. Ce séjour, de 1600 à 1608, le marqua définitivement.
S'inspirant du Caravage mais aussi de Raphaël, il maitrise à la perfection la composition, l'éclairage, la représentation des corps des drapés et du mouvement. Il utilise un rouge vif afin dégager un impact visuel fort.
Au service de la foi et de la religion les peintres baroques voyagent et parcours l'Europe, ainsi chaque pays en connait d'illustres représentants comme Simon Vouet en France, Diégo Velasquez en Espagne, etc.
Caractéristiques :
> L’art baroque s’affranchit de toute règle, refuse l’équilibre, l’harmonie et la raison.
Il cherche à susciter une émotion. C’est un art excessif et spectaculaire.
> Le baroque est un art au service de la religion. L’Église catholique lutte contre la réforme protestante. La magnificence et la richesse des églises baroques doivent à la fois glorifier Dieu, et s’opposer à l’austérité du protestantisme.
> Dans la peinture, le baroque s’exprime par des couleurs chaudes et des contraste forts.
> Les compositions sont dynamiques, aux lignes de forces obliques, accentuées par les mouvements des personnages et les drapés.
Le classicisme :
C'est au service de Louis XIV que se développe le style classique...
Le cardinal de Richelieu meurt en 1642, Mazarin devient cardinal et ac-
compagne Louis XIII à la fin de son règne. Celui-ci parvint avec
Anne d’Autriche a donné naissance a un fils, Louis Dieu-
donné, en en 1638. À la mort du roi, en 1643 le cardinal de Mazarin
devient le premier ministre d'Anne d'autriche, qui assure la régence jusqu’à l’accession au pouvoir de son fils en 1661.
Tout jeune Roi Louis XIV et sa cour assistent à l'inauguration du château du surintendant des finances, Nicolas Fouquet à Vaux-Le-Vicomte. Louis Le Vau en est l'architecte, Charles Lebrun le peintre, Le Nôtre réalise les jardins et durant la soirée on assiste à une comédie écrite et interprété par Molière. Les musiques sont également composées par Jean-Baptiste Lully. Spectateur de telles réjouissances, le roi comprend l'impact des arts sur le pouvoir et décide de développer ce faste comme faire-valoir.
Parmi ses grands projets, Louis XIV décide de transformer le Château de Versailles (alors simple demeure de campagne) pour s'y installer avec sa cour.
Pour une visite du domaine, en vidéo cliquez-ici
Le règne de Louis XIV est le plus long de l'histoire de France, il dure 72 ans.
Le Baroque :
Ce qualificatif n'apparait en fait qu'au XIXe siècle pour désigner l'art exubérant de la contre-réforme.
S'exprimant essentiellement dans la peinture, cet art cherche à convaincre, non par la raison, mais par les sentiments.
Portrait de St Pierre Huile sur toile, 75 x 58 cm |
Guido RENI (1575-1642) :
Peintre italien, il travaille d'abord dans l'atelier de Calvaert à Bologne, avant de rejoindre ROME ou il travaille au coté de CARRACHE.
Riche d'émotion et de sensualité son travaille s'inspire du Caravage mais aussi de Raphaël.
Il réalise divers travaux pour le vatican, dont les fresques du palais Quirinal.
Il peint de nombreux portrait bibliques. Les saints représentés en buste, en train de prier, de lire ou d'écrire sont étonnants, non seulement pour leur réalisme physique, mais surtout par l'intensité et la pudeur des émotions qui les caractérisent.
David tenant la tête de Goliath Huile sur toile 125 x 101 cm 1606-1607 |
Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571-1610)
Le Caravage est particulièrement célèbre pour l'audace de ses compositions, son sens de la narration, le clair-obscur et son réalisme.
L'utilisation ingénieuse des ombres et des lumières accentue les contrastes.
Il vit avec les classe populaire et s'en inspire pour ses personnages (David - Bacchus...)
Dans ce tableau, la lumière attire notre regard sur la tête de Goliath et le torse frèle du jeune David. Son visage est perturbé, son expression entre la tristesse et la compassion.
De nombreux peintres vont alors s'inspirer de son travail donnant lieu au "Caravagisme".
Descente de croix Huile sur toile 420 x 320 cm 1614 |
Pierre Paul RUBENS (1577-1640) :
Né à Anvers d'un père Catholique, puis protestant, il redevient catholique à sa mort.
Il peint de nombreux sujet religieux mais explore également d'autres registres.
Comme beaucoup d'artistes désiraient le faire de son temps, Rubens partit plusieurs années pour l'Italie afin d'étudier les maîtres de la Renaissance. Ce séjour, de 1600 à 1608, le marqua définitivement.
S'inspirant du Caravage mais aussi de Raphaël, il maitrise à la perfection la composition, l'éclairage, la représentation des corps des drapés et du mouvement. Il utilise un rouge vif afin dégager un impact visuel fort.
Au service de la foi et de la religion les peintres baroques voyagent et parcours l'Europe, ainsi chaque pays en connait d'illustres représentants comme Simon Vouet en France, Diégo Velasquez en Espagne, etc.
Caractéristiques :
L'enlèvement des filles de Leucipe 1617, Pierre-Paul RUBENS |
> L’art baroque s’affranchit de toute règle, refuse l’équilibre, l’harmonie et la raison.
Il cherche à susciter une émotion. C’est un art excessif et spectaculaire.
> Le baroque est un art au service de la religion. L’Église catholique lutte contre la réforme protestante. La magnificence et la richesse des églises baroques doivent à la fois glorifier Dieu, et s’opposer à l’austérité du protestantisme.
> Dans la peinture, le baroque s’exprime par des couleurs chaudes et des contraste forts.
> Les compositions sont dynamiques, aux lignes de forces obliques, accentuées par les mouvements des personnages et les drapés.
Le classicisme :
C'est au service de Louis XIV que se développe le style classique...
Le cardinal de Richelieu meurt en 1642, Mazarin devient cardinal et ac-
compagne Louis XIII à la fin de son règne. Celui-ci parvint avec
Anne d’Autriche a donné naissance a un fils, Louis Dieu-
donné, en en 1638. À la mort du roi, en 1643 le cardinal de Mazarin
devient le premier ministre d'Anne d'autriche, qui assure la régence jusqu’à l’accession au pouvoir de son fils en 1661.
Tout jeune Roi Louis XIV et sa cour assistent à l'inauguration du château du surintendant des finances, Nicolas Fouquet à Vaux-Le-Vicomte. Louis Le Vau en est l'architecte, Charles Lebrun le peintre, Le Nôtre réalise les jardins et durant la soirée on assiste à une comédie écrite et interprété par Molière. Les musiques sont également composées par Jean-Baptiste Lully. Spectateur de telles réjouissances, le roi comprend l'impact des arts sur le pouvoir et décide de développer ce faste comme faire-valoir.
Parmi ses grands projets, Louis XIV décide de transformer le Château de Versailles (alors simple demeure de campagne) pour s'y installer avec sa cour.
Vue du château et de ses jardins depuis l'avenue de Paris, 1668 |
Le règne de Louis XIV est le plus long de l'histoire de France, il dure 72 ans.
Véritable mécène le roi Soleil crée de nombreuses académies :
- Académie royale de Peinture et de Sculpture créée en 1648, réformée en 1663
- Académie royale de Danse 1661
- Académie de France à Rome en 1666,
- Académie d’architecture en 1671
- Académie d’opéras en 1669, qui deviendra l’Académie royale de musique en 1672.
L'art est contrôlé par le pouvoir : il se doit d'incarner l'ordre, la puissance et la stabilité.
Il ne peut basculer dans l'émotion ou la mièvrerie, et s'oppose ainsi au style baroque qui le précède.
Charles Le Brun (1619-1690)
est le décorateur et peintre de Versailles, il réalise notament les plafonds de la galerie des glaces.
Il dirige l'Académie royale de peinture à partir de 1663.
Nicolas Poussin (1594-1665)
Premier maître du genre, il commence sa carrière à Paris puis poursuit son travail à Rome à partir de 1624. Si ces choix thématiques demeurrent proche de la peinture baroque il se démarque assez vite par la rigueur des compositions et le tracé architectural. Les contours sont net et marqués, les personnages semblent figés.
Le Lorrain (Claude Gellée 1600-1682)
Comme Poussin il s'installe à Rome. Il développe une peinture de paysage composée d'architecture idéalisée et autres vestiges antique. Il évite les contraste fort et traduit une lumière diffuse qui apporte de la douceur à son oeuvre. Ses tableaux inspire calme et méditation.
Georges Delatour (1593-1652), un peintre hors des codes.
S'il est proche du Caravage dans le travail de clair-obscur et des baroques dans le travail de l'émotion, le peintre simplifie les formes et sublime le tracé. Il propose une peinture paisible, au contenu spirituel et moral.
Caractéristiques du classicisme :
> L'art classique est au service de la monarchie absolue, il incarne l'ordre et la stabilité.
> La peinture classique tend vers un idéal de perfection et de beauté, inspiré de l’antiquité.
> Techniquement, les peintres classiques privilégient le dessin par rapport à la couleur :
les contours sont donc nettement représentés ; les formes doivent être apparentes ; la touche doit être lissée.
> Les contrastes forts sont proscrits, la lumière est douce.
> Le classicisme emploie les lignes droites et la symétrie (en particulier dans l'architecture).
Un résumé vidéo ici
Si les deux styles s'opposent tout au long du XVIIe siècle, ils auront chacun leurs successeurs et leurs grands principes continuent de s'affronter de nos jours.
- Académie royale de Peinture et de Sculpture créée en 1648, réformée en 1663
- Académie royale de Danse 1661
- Académie de France à Rome en 1666,
- Académie d’architecture en 1671
- Académie d’opéras en 1669, qui deviendra l’Académie royale de musique en 1672.
L'art est contrôlé par le pouvoir : il se doit d'incarner l'ordre, la puissance et la stabilité.
Il ne peut basculer dans l'émotion ou la mièvrerie, et s'oppose ainsi au style baroque qui le précède.
Charles Le Brun (1619-1690)
est le décorateur et peintre de Versailles, il réalise notament les plafonds de la galerie des glaces.
Il dirige l'Académie royale de peinture à partir de 1663.
L'enlèvement des sabines, 157 x 203 cm, 1637-38 |
Premier maître du genre, il commence sa carrière à Paris puis poursuit son travail à Rome à partir de 1624. Si ces choix thématiques demeurrent proche de la peinture baroque il se démarque assez vite par la rigueur des compositions et le tracé architectural. Les contours sont net et marqués, les personnages semblent figés.
Enée à Doléos, 100 x 134 cm, 1672 |
Le Lorrain (Claude Gellée 1600-1682)
Comme Poussin il s'installe à Rome. Il développe une peinture de paysage composée d'architecture idéalisée et autres vestiges antique. Il évite les contraste fort et traduit une lumière diffuse qui apporte de la douceur à son oeuvre. Ses tableaux inspire calme et méditation.
Le nouveau-né, 1545-48 |
Georges Delatour (1593-1652), un peintre hors des codes.
S'il est proche du Caravage dans le travail de clair-obscur et des baroques dans le travail de l'émotion, le peintre simplifie les formes et sublime le tracé. Il propose une peinture paisible, au contenu spirituel et moral.
Le portrait de Louis XIV, peint par Hyacinthe Rigaud en 1701 est l'un des plus emblématique de la monarchie absolue :
> L'art classique est au service de la monarchie absolue, il incarne l'ordre et la stabilité.
> La peinture classique tend vers un idéal de perfection et de beauté, inspiré de l’antiquité.
> Techniquement, les peintres classiques privilégient le dessin par rapport à la couleur :
les contours sont donc nettement représentés ; les formes doivent être apparentes ; la touche doit être lissée.
> Les contrastes forts sont proscrits, la lumière est douce.
> Le classicisme emploie les lignes droites et la symétrie (en particulier dans l'architecture).
Un résumé vidéo ici
Si les deux styles s'opposent tout au long du XVIIe siècle, ils auront chacun leurs successeurs et leurs grands principes continuent de s'affronter de nos jours.
Problématique : L'art peut-il embellir le monde ?
Depuis la renaissance, les artistes ont acquis des moyens plastiques leurs permettant de représenter la réalité avec fidèlité (perspective, modelé, échelle,...), mais ils ne sont pas encore maître de leur sujet, l'église, le roi et sa cour sont les principaux commanditaire.
La création des académies va même règlementer la question du sujet. Ainsi on demande à l'artiste d'émouvoir, d'enseigner ou encore d'impressionner !
Ce n'est qu'au XIXe siècle que les artistes vont se détacher de l'académie et revendiquer la liberté de choisir leurs propres sujets, leurs propres messages.