vendredi 8 septembre 2017

XIXe siècle

Le XIXe en dix dates :

1789 : Véritable charnière, la Révolution Française achève le Siècle des Lumières et annonce les grands bouleversements qui auront cours au XIXe.

1804 : Sacre de Napoléon Empereur à la cathédrale Notre Dame de Paris, par le pape Pie VII.

1805 : La victoire d'Austerlitz permet de repousser les troupes austro-russes. Une première grande victoire militaire pour les troupes impériales.

1814 : A la chute du premier Empire la monarchie est restauré (à l'exception des "cent jours" du 20 mars au 8 juillet 1815). Louis XVIII et Charles X se succèderont sur le trône. L'autoritarisme de ce dernier exacerbe la montée des républicains.

1848 : Malgré un régime plus modéré depuis les "Trois Glorieuses" de 1830, la monarchie s'effondre la Seconde République est proclamée. Louis Napoléon Bonaparte est élu président.

1851 : Louis Napoléon Bonaparte annonce la dissolution de l'assemblée nationale et la révision de la constitution (qui n'a pas 4 ans). Il instaure le Second Empire à partir du 2 décembre 1852 et devient Napoléon III.

1853 : Sous la tutelle du Baron Haussmann la capitale est réaménagée. Les ruelles insalubres sont détruites au profit de grands boulevard, favorisant, l'hygiène la circulation et le logement.

1870 : La France subit les attaques de la Prusse. La bataille de Sedan marque la victoire de l'enemi. Le traité du 18 Janvier 1971 leurs permet l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine. C'est la fin de l'Empire et le commencement de la IIIe république.

1874 : En marge du salon officiel le photographe Nadar expose dans son atelier les oeuvres d'artistes  qui l'entourent, parmi lesquels une toile de C. Monet Impression, soleil levant.

1889 : Du 6 mai au 31 octobre Paris organise l'Exposition universelle sur le thème de La Révolution Française. Pour le centenaire de l'évenement Gustave Eiffel imagine une tour de fer, dont l'ascension se fait en 1789 marches.

Les principaux mouvements dans la peinture ... 


Néo-Classicisme
Le style débute en Europe dès la fin du XVIIIe (1760) 
le style connaît son apogée avec l'oeuvre de Jacques Louis David, peintre officiel de Napoléon 1er.
Les caractèristiques sont celles du Classicisme, avec un gout marqué pour l'Antiquité et la mythologie. En opposition au style Roccoco les compositions sont structurés et les couleurs sobres. Le dessin est précis et la touche très lisse.
A. CANOVA, les trois grâces

J-L DAVID, Le sacre de Napoléon 
J-A-D INGRES, La grande Odalisque





Romantisme 
Voyageur contemplant la mer de nuages, C. Friedrich, 1818
Ce courant s'exprime d'abord en Allemagne et en Angleterre puis gagne toute l'Europe durant la première moitié du siècle. Il concerne aussi bien la peinture que la littérature (V. Hugo, A. Dumas, lamartine...). Il s'oppose à la rationalité du Classicisme et exprime la passion intérieure. Il met l'homme et l'artiste face à un destin improbable et inquiétant, le poussant à s'interroger sur les grands bouleversements de la société. 









T. Géricault, Le radeau de la Méduse
E. DELACROIX, La liberté guidant le peuple.





Orientalisme
T. CHASSERIAU, Combat de cavaliers arabes.
L'expansion de l'Empire colonial et le développement des transports apporte un goût certain pour l'orient. Il propose un regard où se mêlent tout à la fois exotisme pittoresque, érotisme voyeur ou vision complaisante d’une soi-disant barbarie. L’Afrique du Nord, l’Egypte, l’empire turc, la Grèce ou le MoyenOrient y sont représentés.



Femmes d'Alger dans leur appartement, E. Delacroix, 1834

Réalisme
Portrait de Proudhon et ses filles, G. Courbet, 1865
Le courant se développe dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il a pour objectif de traduire le monde de matière neutre et objective. Les peintres font preuve d'une grande finesse dans l'exécution des paysages et personnages : sans les styliser ni les idéaliser.

Les peintres réalistes cherchent à montrer la société telle qu'elle a évolué avec les nouveaux métiers de l'ère industrielle, avec les villes qui se dessinent mais aussi le travail des champs et de la campagne.
G. MILLET, Les glaneuses

















Les peintres de l'école de Barbizon s'intéresse particulièrement au paysage. Grâce au chevalet pliable et au tubes en étain, ils transportent leur matériel et organise des séances en extérieur.
C. COROT, souvenir de Mortefontaine






Rupture :
En rupture avec le style de l'époque, de nombreux peintres se voient refuser l'accès au salon officiel de l'académie de peinture. C'est le cas notament de E. Manet et de son tableau "le déjeuner sur l'herbe". Pour la première fois dans l'histoire des arts visuels un "contre-courant" artistique se créé et les artistes concernés vont créer le salon des "refusés".


Impressionnisme
Impressions, soleil levant. C. Monet, 1872


Le mouvement trouve sont nom face au tableau de Claude Monet, exposé en 1874 dans l'atelier du photographe Nadar. Les oeuvres représentent les impressions, les ambiances de moments fugaces plutôt qu'une réalité stable et figée. 

Les peintres privilégient les couleurs vives, les jeux de lumières et de matières. Ils tentent de capter l'instant présent. Ils travaillent par touches épaisses et marquées, apportant une nouvelle dimension à l'œuvre.
A. RENOIR, La grenouillière

C. MONET, La grenouillière




St Tropez, le quai. P. Signac, 1899
Néo-Impressionnisme
Suivi par de nombreux artistes, l'impressionnisme revêt peu à peu un caractère plus technique, qui consiste pour le peintre à ne pas mélanger ses couleurs pures sur sa palette ou directement sur le tableau, mais à les juxtaposer sous forme de petites touches. Le mélange des couleurs s'effectue alors, à distance, en un "mélange optique" dans l'oeil du spectateur.



G. SEURAT, dimanche après-midi sur l'île de la grande Jatte.